« Dans le dessin, le blanc est aussi important que le noir. On a parlé d’humour noir, je crois qu’il existe un humour blanc. » (Entretien entre Folon et Jacques Michel, Le Monde, 12.01.1972)
Le premier langage artistique de Folon se fait à la plume et au lavis d’encre de Chine sur papier blanc. Radicalement simples, ces dessins témoignent de la quête du jeune artiste, qui est guidé par la maxime de Mies van der Rohe : « Less is more. » Influencé d’abord par Bara, Bosc et Chaval, Folon sera marqué au début des années 1960 par Saul Steinberg, qu’il rencontre à New York en 1962. Même s’il est de plus en plus tenté par la couleur à partir de 1965, Folon reste fidèle toute sa vie au dessin. La Fondation Folon en conserve des centaines, qui témoignent directement de l’élaboration visuelle de ses idées.
Au début des années 1980, Folon s’essaye aux crayons de couleur, produisant notamment quelques projets d’affiche avec cette technique, et l’appliquant également à ses carnets de voyage. Avec son ami newyorkais Milton Glaser, Folon joue régulièrement d’un gros crayon à plusieurs mines colorées, qui deviendra également l’une de ses marques de fabrique.
En savoir plus :
Jean-Michel Folon, Humour blanc, préface de F. Pajak, Les Cahiers dessinés, Paris, 2018.