« La gravure, c’est presque une confidence. Une activité intérieure. Vous gravez une plaque de cuivre avec une pointe d’acier. C’est un moyen d’expression solitaire, tranquille comme une musique de chambre. »
Folon a réalisé des centaines de gravures, transposant son univers dans la technique de l’aquatinte, un procédé de la gravure à l’eau-forte qui permet des dégradés quasiment picturaux et des effets de lavis. Il fallait environ un mois pour réaliser complétement une gravure, suivant un procédé minutieux, empirique et itératif, qui se perçoit bien dans les nombreux états intermédiaires conservés par la Fondation.
À partir de 1970, Folon fait de la gravure par périodes tout au long de sa carrière, s’entourant chaque fois d’un graveur professionnel pour le guider dans les aspects techniques et l’élaboration des couleurs. Quatre graveurs l’ont ainsi accompagné : Claude Manesse, en 1970-1971, Roger Guérin à partir de 1973, puis Philippe Lejeune de 1976 à 1984, et enfin Stéphane Lalou.