Dès le début de sa carrière, la photographie en noir et blanc est omniprésente dans l’élaboration de l’œuvre de Folon et fait partie intégrante de son processus créatif. L’artiste traque dans la réalité les traces de ses obsessions et les matériaux utiles à ses œuvres. Il réalise des centaines de clichés de flèches, de routes ou de buildings. Les photographies révèlent aussi sa capacité à anthropomorphiser les objets qui l’entourent, suivant un phénomène psychologique appelé « paréidolie » . Ainsi une prise de courant devient un masque, une façade se fait visage.
Par ailleurs, grand voyageur, il se confronte à l’inquiétante beauté des civilisations traditionnelles ou antiques comme le Mexique, la Grèce et l’Égypte ancienne, qui nourrissent à leur manière son œuvre. Il photographie également ses amis, en des instantanés qui révèlent d’exceptionnels moments de complicité ou d’intimité.
À partir des années 1980, Folon abandonne progressivement la photographie en noir et blanc pour la couleur, qui ne possède pas la même intensité artistique.
En savoir plus :
J.M. Folon, Photos graphiques, préface de Ph. Garnier, Les Cahiers dessinés, Paris, 2017.