Si la main se fait rarement menaçante, comme lorsque, immense, elle pointe du doigt un homme égaré dans la ville (Quelque part quelqu’un, 1972), elle apparaît plus généralement comme bienfaitrice, protégeant un pays dans le creux de sa paume (Unicef – Les 1000 jardins du désert, 1989), prodiguant le soleil de l’autre main (La Toscane, 1980), et parfois même libératrice comme sur la couverture de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1988), où elle laisse s’envoler les oiseaux porteurs de messages de paix. Cette grande main, dont on ne voit jamais le reste du corps et qui apparaît aussi souvent tel un présentoir (soutenant un arbre dans Aujourd’hui, 1979, un oiseau dans Dialogue, 1979, etc.), c’est bien-sûr la main d’un démiurge, quel qu’il soit, mais c’est aussi la main de Folon ou encore celle du chorégraphe (Dancers, 1977). Il s’agit au fond de la main du Créateur au sens large.